3 févr. 2008

Serge Dégerine 1948-2008

Serge Dégerine nous a quitté brutalement ce dimanche 3 février 2008, d’un arrêt cardiaque, alors qu’il skiait. Serge était professeur à l’Université Joseph Fourier de Grenoble, où il enseignait les mathématiques appliquées. Bien au delà de ses excellents résultats scolaires à Cluses, le parcours de Serge est impressionnant:

* Maîtrise de Mathématiques et Applications Fondamentales, 1971
* Diplôme d'Études Appronfondies de Mathématiques Appliquées : Option Statistique et Recherche Opérationnelle, 1972
* Doctorat de 3e Cycle (Ph.D), 1975
* Doctorat d'État es Sciences Mathématiques, 1988


...tout autant du reste que ses principaux thèmes de recherche,

Recherche fondamentale :
* Analyse de la variance
* Statistique pour données directionnelles
* Séries chronologiques
* Traitement statistique du signal

Recherche appliquée :
* Modélisation en médecine nucléaire
* Modélisation en météorologie
* Traitement d'antennes
* Séparation de sources

Il assumait, entre autres, depuis de nombreuses années la responsabilité de l'organisation du séminaire de statistique de Grenoble.

Ses qualités scientifiques et humaines étaient reconnues par tous. Sa sensibilité, son ouverture à autrui et sa générosité manqueront désormais cruellement à tous ceux et celles qui l’entouraient.

Plus récemment, Boris et Barbara Dégerine, les enfants de Serge, nous contactaient pour nous informer qu’une journée scientifique organisée par ses confrères en l’honneur de leur père avait juste eu lieu le 24 Février 2009, sur le campus de St. Martin d’Hères.

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A mon ami Serge DEGERINE
J’ai évoqué avec Jean-François LANVERS ma tristesse lorsque j’ai appris que Serge DEGERINE nous avait quittés au début de cette année.
Je veux partager avec vous ces
quelques souvenirs qui me restent de Serge DEGERINE, qui était mon acolyte en classe de TM.
Comme nous étions Serge et moi les deux plus petits de la classe et côte à côte en cours, nos camarades nous appelaient ironiquement ε’ et ε (epsilon prime et epsilon). Je crois me souvenir que ε en maths dans le domaine des « limites » est un nombre « aussi petit que l’on veut ».
Mon voisin me reprochait parfois de le perturber car il m’arrivait d’être dissipé et comme il ne manquait pas d’humour nos plaisanteries se terminaient souvent par une partie de rigolade, pas toujours du goût de certains profs !
En terminale, je n’étais plus interne, ce qui me permettait d’amener chaque matin un petit casse-croûte que je partageais avec lui. (voir commentaire de Serge sur mon père-cent).
Le parcours exceptionnel de Serge ne me surprend pas car en cette année importante du bac, en plus du don naturel qu’il possédait pour le raisonnement mathématique, j’ai pu constater qu’il avait les qualités nécessaires du bon mathématicien : l’esprit cartésien, organisé, rigoureux, travailleur et sans excès de rapidité (mon principal défaut) qui peut conduire à l’erreur.
Il existait une amitié sincère entre nous et c’est avec nostalgie que je me rappelle sa modestie et une simplicité naturelle qui sont souvent les qualités principales des hommes d’exception.
Mon ami ε’ qui était déjà en 1966 major de sa classe a fait honneur à notre promotion.
Commentaire de Serge sur mon père-cent :
A Epsilon, qui par sa présence à mes côtés en cours, m’a toujours empêché de travailler, mais m’a toujours bien nourri (merci).
Dans l’espoir de te retrouver dans tes sorties.
Serge

Bernard GRADEL (ε)



Ce que je me souviens de lui c’est qu’il était le meilleur de la classe en Maths, et que les matières techniques l’intéressaient moins. En tout cas quelqu’un de très jovial , un bon copain
Jacques Berhault



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