23 juil. 2008

Bocquet est-il un imposteur ?

Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais dans notre « Père-Cent, » Bocquet se fait appeler « Albert, » pendant son incarcération à Charles Poncet ce fut « Yves, » hier c'était « Bill » maintenant c’est « William Bocq, » demain ce sera sans doute « Ahmed. » Où se cache donc le vrai Bocquet si toutefois il devait en exister un ? L’autre jour, j’ai enfin confronté l’individu qui prétend - et je cite - que sa grand-mère insistait que par tradition, les hommes de la famille portent tous le prénom d’Albert (son père était lui-même Albert-Fernand). Il dit ne jamais avoir su de quel Albert il s'agissait. Alors pendant que sa mère se remettait de l'émotion de l’accouchement, son père, sous l'influence combiné de sa propre mère et de l'alcool, et peut être un peu par esprit de revanche, se chargeait de le déclarer lui-même à l'état civil comme « Albert-Yves ; » dans l'émotion, il omit alors d'enregistrer le deuxième prénom, depuis oublié. Il parait que la mère biologique de Bocquet ne lui a pas adressé la parole pendant plus d’une semaine (ce fut encore beaucoup plus long pour la grand-mère). Yves persiste et signe en prétendant qu’on lui a tout caché et qu’il n’a découvert ces fait qu’en 1961, alors qu’il accompagnait sa mère pour se faire inscrire à l’école de Cluses. Il dit encore souffrir du traumatisme ; d’après lui, ce fut un choc considérable d’arriver à 16 ans sans connaître sa vraie identité. C’est parait-il à ce moment précis qu'une vieille dame qui travaillait aux inscriptions lui aurait dit - résistant à la facilité du jeu de mot bilboquet : « Ne te fait donc pas tant de "Bill" mon petit. »

1 commentaire:

William Bocq a dit…

Pour compléter la liste et probablement afin que d’autres me reconnaissent enfin, j’ai aussi été appelé Pauvre C.., Sale C.., Petit C.. (injuste), Jeune C.. (il y a déjà quelque temps) et Vieux C.. (plus récemment) et autres expressions idiomatiques équivalentes dans une dizaine de langages dont l’estonien.
Bill