11 déc. 2009

Marcel Vittet, l'Ondine et les soutanes

Si vous n'avez pas encore la maladie d'Alzheimer, vous vous souvenez sans doute de notre camarade Vittet, qui officiait comme enfant de cœur lors du Père-Cent. Sous pression de la DST et du CIA, Marcel vient d'avouer des épisodes peu connus de cette fameuse période:

Depuis l’âge de 15 ans je travaillais un peu partout et ce dès que j’avais le moindre jour de vacances scolaires. Arrivé à mes 18 ans, précisément le 23 août 1965, et ayant amassé un petit pécule, je m’inscris à l’auto-école Alliot. Si j’ai bonne mémoire ce brave « Père Alliot » n’était pas trop gêné par la concurrence car il semblait n’y avoir que lui sur Cluses. Après 4 leçons de conduite sur Simca 1000, et autant de cours de code (dispensés à la Brasserie de l’Hôtel de Ville), je passais avec succès mon examen de Permis de conduire le 5 Novembre de la même année.







Marcel Vittet et sa belle Ondine Gordini sur le Parking de l’usine Béchet à Cluses (printemps 1966.)

Sans perdre de temps, six jours plus tard, le 11 Novembre, à la foire de la Saint Martin de Bonneville, j’achète ma Dauphine ou plutôt mon Ondine Gordini. Cette voiture que je bichonnais comme un bébé a fait le bonheur de beaucoup de mes copains et copines notamment pour les retours tardifs de bals : Il y aurait un livre à faire! Et avec elle, j’étais de temps à autres le chauffeur de Michel Délétraz notamment pendant la période de préparation du Père Cent et du Bal de la Promo. Notre ami Michel qui s’occupait de l’organisation de tous ces évènements avait besoin de se déplacer pour négocier auprès des différents partenaires et fournisseurs.

A ce titre il faut que je raconte l’anecdote des soutanes qui ont été portées lors de la sépulture du Père Cent : C’est une longue histoire … Dans les années 50, une de mes tantes (sœur de mon père) épousa un cousin germain de Michel Délétraz. Lorsque j’allais en vacances chez ma tante à Saint Cergues, j’ai eu l’occasion de connaître une partie de la famille de Michel, notamment son oncle qui était prêtre. En 1966, année du Père Cent, ce prêtre (l’Abbé Délétraz) était curé au Plateau d’Assy….. Et nous, nous avions besoin de soutanes …

Un jeudi matin, nous voilà partis, Michel et moi (en Ondine bien sûr) rendre visite au curé Délétraz en sa bonne paroisse du Plateau d’Assy. Devant un verre de sirop d’orange, il nous a fallu beaucoup de talent pour expliquer et convaincre ce brave curé que nous avions besoin de soutanes pour une représentation théâtrale. Convaincu ou pas, l’Abbé Délétraz fut super sympa et nous revenions à Cluses avec nos tenues vestimentaires tant convoitées.
En soutanes, de gauche à droite: Pasquier, Toullat et Vittet

Et puis le jour du « Père Cent est arrivé » Ce jour là je portais de plus de la soutane, de magnifiques fausses dents … Une fois la fête terminée, il a fallu revenir à la réalité et restituer les soutanes à leur propriétaire. Mission difficile si on se rappelle l’écho qui avait été fait par la presse notamment sur l’après midi et la soirée à Thonon. A partir de là, c’est le noir complet, mais il me semble que nous avons été sauvés par Suzel (l’épouse de Michel), car sauf défaut de mémoire, c’est elle qui s’est chargée de faire laver (c’était une nécessité) les 3 soutanes et de les ramener au tonton-curé qui visiblement n’avait pas lu les journaux. Paix à son âme !

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