11 juil. 2008

PS : Echaroux fait mieux que Vittoz !

En ce qui concerne le réglement intérieur, c'était effectivement le goulag et ce ne serait plus envisageable aujourd'hui. Je garde d'ailleurs un souvenir de toutes les PS que j'ai récoltées, plus que de mes classements ou des visages de mes camarades!.... Je dois peut être détenir le record. Quelques rappels me concernant:

Sur le dortoir de 80 j'ai été le premier (moins d'un mois après notre rentrée) à en avoir 2 pour être allé sous un lit, réveiller un camarade, à 6H00 du matin. A partir de là, j'ai été fiché comme la bête noire auprès de tous les surveillants. Il y a eu l'histoire de ce déversement d'eau, depuis les lavabos du dortoir, sur le Maire [Bechet ?] qui passait avec sa décapotable et son épouse. Alors que je n'avais pas participé, mais parce que je m'étais simplement trouvé debout à ce moment là, on m'a convaincu qu'il fallait que je me dénonce aussi car la sanction serait moins lourde si nous étions plus nombreux. Ce que j'ai fait. J'ai ainsi écoppé de 16 PS d'affilé!... C'était l'enfer car durant les études, le dimanche, on risquait d'en reprendre une supplémentaire, simplement parce qu'on disait un mot à son voisin. Je crois que durant cette période c'est Pato'genic qui détenait le record puisqu'il était arrivé à cumuler 20 PS. Heureusement je crois que le compteur devait repartir à 0 chaque nouvelle année.

Puis il y a eu ce qui a fait déborder le vase: En me précipitant un jour de pluie pour passer du préau au refectoire, j'ai renversé notre surveillant général ( l'ancien militaire: Viollat je crois). Mon père s'est alors vu convoqué et il lui a été demandé de me trouver un autre lycée pour le 2eme trimestre. Heureusement il a bien parlementé et j'ai obtenu un sursis. A partir de là, je suis devenu subitement un pensionnaire modèle. Etais-je devenu plus sage, je ne le pense pas, mais j'apprenais à ne plus me faire prendre, et surtout à ne plus me dénoncer pour les autres!...

Voilà sans doute les souvenirs qui m'ont le plus éprouvé à l'époque, mais avec le temps qui a passé, ce sont devenus de « bons » souvenirs. Et peut être que c'est là que nous avons forgé notre caractère, pour notre plus grand bien!... C'est sans doute ce qui manque un peu aux jeunes d'aujourd'hui.

Christian Echaroux

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